Ep. 12 - Guy Vassel du Parc Astérix
Et si la thématisation était bien plus qu’un décor ?
Dans cet épisode, c'est Guy Vassel, directeur général adjoint marketing et ventes du Parc Astérix, qui nous révèle les rouages de la thématisation pensée pour créer une connexion émotionnelle forte avec les visiteurs.
Mais avec un enjeu de taille, respecter l'oeuvre originelle d'Uderzo et Gosciny tout en adaptant l'expérience aux visiteurs d'aujourd'hui.
Du storytelling intégré dans les moindres détails aux expériences digitales immersives, en passant par l’implication des ayants droit et l’humour typiquement gaulois, le Parc Astérix prouve que l’immersion est un levier stratégique puissant.
Dans cet épisode, on se pose des questions sur :
Comment une marque de loisir peut rester fidèle à son ADN tout en innovant ?
Comment prolonger l’expérience avant, pendant et après la visite ?
Pourquoi l’émotion est la clé d’un parcours visiteur mémorable ?
Alors pour connaître les réponses, rendez-vous ci-dessous pour écouter dès maintenant et découvrez comment l’art de la thématisation peut être au service de la connexion émotionnelle de vos visiteurs :
🙋🏽♀️ Un grand merci à Clément Duparc de Tribus Echoes Production pour la création unique de notre identité musicale : https://tribusechoesproduction.com/
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Transcript
Pauline
Vous êtes prêts ? C'est parti !
L'importance des personnages dans l'expérience immersive, c'est le sujet de cet épisode de « Visiteurs 360, les coulisses de l'émotion ».
Et pour traiter d'un sujet pareil, il nous fallait un parc symbolisé par ses personnages, un parc qu'on identifie comme nul autre, un lieu iconique du paysage des loisirs.
Vous l'avez ?
Car c'est vrai, les personnages incarnant le parc lui donnent un thème, et ce thème permet de raconter une histoire.
Une histoire immersive, avec une narration composée d'émotions fortes, que petits et grands vont pouvoir vivre et dont ils se souviendront.
Mais attention, avoir une mascotte ne signifie pas que vous avez une histoire et qu'elle tient la route.
C'est la continuité, celle qui vit et grandit avec le parc.
Mirabelle
Guy Vassel, directeur général adjoint marketing et ventes du Parc Astérix, contribue à garantir cette continuité avec l'œuvre de Goscinny et Uderzo dans tous les points de contact du parc avec ses visiteurs.
Nous l'accueillons sur ce podcast aujourd'hui et nous sommes enchantées qu'il ait accepté notre invitation.
On va enfin connaître la recette de la potion magique qui fait du Parc Astérix le deuxième parc le plus visité de France et parmi le top 20 en Europe.
Bienvenue Guy !
Guy Vassel
Bonjour, bonjour à tous.
Mirabelle
Alors on commence comme d'habitude — je pense que nos fidèles auditeurs commencent à être habitués — avec une question icebreaker, la question incontournable.
Guy, quel est justement ce lieu, cette attraction qui t'a fait ressentir quelque chose comme nulle part ailleurs ?
Guy Vassel
Alors vous allez peut-être être surpris, c'est Pirates des Caraïbes.
À Disneyland en Californie pour ma première visite de parc d'attractions.
J'ai été vraiment impressionné par la qualité de cette attraction.
Alors aujourd'hui... Ça paraît désuet parce que l'attraction a été créée dans les années 60, 1967 si je me rappelle bien.
Mais l'ambiance de l'attraction, les odeurs, les effets, vraiment, il y avait beaucoup d'émotions.
Et puis je pense que pour les enfants, les histoires de pirates, c'est quelque chose de super.
Donc c'est la première attraction qui a fait que j'ai commencé à aimer les parcs à thème.
Mirabelle
Et puis, il y a un petit peu de sensations aussi.
Il y a toute la thématisation, comme tu dis, les odeurs, la musique, les personnages...
Mais il y a aussi des petites descentes qui commencent à donner des petites sensations.
Guy Vassel
Oui, absolument.
On fait un petit peu de rafting sur le bateau.
Mais ce qui était le plus impressionnant, c'est quand même l'immersion.
C'est-à-dire que là, on est vraiment dans le monde des pirates.
Pauline
Il y avait des personnages, des comédiens ? Je ne connais pas du tout cette attraction. Ou c'est juste la thématisation ?
Guy Vassel
Alors en fait, c'est Walt Disney qui avait innové en créant des audio-animatronics.
Ce sont des automates, mais déjà très réalistes, en costume de pirates.
Vous êtes sur votre bateau, vous traversez le monde des pirates avec des attaques, des coups de canon, du feu.
On est vraiment immergé dans l'aventure.
D'ailleurs, c'est intéressant de voir l'évolution : dans les dernières années, Disney a fait évoluer cette attraction avec des audio-animatronics qui sont aujourd'hui de véritables robots.
Et en changeant les décors, on se retrouve dans l'univers du film Pirates des Caraïbes, tellement les décors sont bien faits.
Pauline
Trop bien. Bon, écoute, c'est une attraction qui existe encore, qui est dans la continuité, qui a évolué avec son temps.
Donc ça mérite. Ça mérite de faire un tour.
Guy Vassel
C'est intéressant parce que le film s'est inspiré de l'attraction.
Dans tous les autres cas, c'est toujours l'inverse : on prend un film, on prend une licence, et de ce film ou de cette bande dessinée, on fait une attraction.
Là, Disney a inversé les rôles.
Grâce à cette attraction, ils ont pu créer les films Pirates des Caraïbes.
Et effectivement, quand on connaît le capitaine Jack Sparrow, on se rend compte du succès de cette attraction.
Pauline
Ok, hyper intéressant, j'avoue.
Pauline
Aujourd'hui, tu occupes le poste de directeur général adjoint, ventes et marketing, au Parc Astérix.
Mais peux-tu nous raconter en quelques mots ton parcours ? Comment tu es arrivé à ce poste-là ?
Guy Vassel
Alors, en fait, j'ai démarré par une vie d'étudiant sympathique. J'ai fait Sciences Po.
Et après Sciences Po, je voulais travailler dans la communication.
Donc j'ai travaillé au Progrès de Lyon, puisque je suis lyonnais.
J'ai travaillé comme journaliste.
Mais j'avais toujours eu envie de faire une expérience à l'étranger, de voyager.
Et j'ai eu l'opportunité d'aller travailler à Walt Disney World.
Donc, j'étais aux États-Unis et là, j'ai découvert Disney.
C'était une vraie révélation.
Ce qui fait que, quand je suis revenu des États-Unis, il y avait un projet qui s'appelait Euro Disney.
Donc, j'ai commencé en 1988 à Euro Disney, en tant que responsable de la communication interne.
Et j'y suis resté 20 ans.
J'ai fait à peu près tous les métiers de la communication à Disneyland Paris — puisque la marque a changé de nom.
J'ai vraiment découvert les parcs à thèmes avec Disney.
Ensuite, j'ai passé 8 ans dans l'hôtellerie, dans le groupe Accor, où j'étais directeur de la communication, des partenariats et du sponsoring.
Et puis je suis revenu à mes premiers amours : les parcs à thème, en rejoignant la direction marketing du Parc Astérix, où je suis aujourd'hui directeur général adjoint.
Ça fait déjà 12 ans que je suis au Parc Astérix.
Il y a effectivement des similitudes entre Disney et Astérix.
La première des similitudes, c'est que René Goscinny et Albert Uderzo se sont inspirés de Walt Disney pour créer le parc Astérix.
Mirabelle
Du coup, c'est en voyant — parce qu'Euro Disney n'existait pas encore en France — qu'ils ont eu cette idée ?
Guy Vassel
Non, le Parc Astérix a été créé en 1989, donc avant Disneyland Paris.
En fait, les auteurs de la bande dessinée étaient fans de Walt Disney.
Ils étaient déjà allés à Disneyland en Californie.
La bande dessinée marchait de mieux en mieux, il y avait déjà des dessins animés.
Ils se sont dit un jour : "Ce serait bien qu'on ait notre propre parc avec nos personnages".
Malheureusement, René Goscinny est décédé, mais Albert Uderzo a continué l'aventure.
Dans les années 80, il a monté un tour de table, en cherchant des amis — comme Pierre Tchernia et d'autres dessinateurs — pour créer ce parc.
Et en 1989, le Parc Astérix a ouvert avant Disneyland Paris.
Mirabelle
Donc c'était vraiment une volonté des auteurs de la bande dessinée d'Astérix de créer ce parc.
Ce n'était pas dans l'autre sens, quelqu'un qui aurait voulu développer un parc et pris la licence Astérix ?
Guy Vassel
Oui, c'était une vraie volonté des auteurs.
Ils en avaient parlé ensemble.
Et c'est Albert Uderzo qui l'a créé de bout en bout : il a créé l'histoire, imaginé les pays à thème...
Quand on connaît les parcs à thème, on voit clairement l'inspiration Disney.
À Disneyland, vous avez Main Street qui vous amène dans différents mondes : le monde de l'aventure, de la fantaisie...
Au Parc Astérix, c'est pareil : vous avez la Via Antica gallo-romaine qui vous mène ensuite chez les Vikings, chez les Grecs, en Égypte, et bien sûr, dans le village des Gaulois.
La plupart des parcs modernes sont désormais conçus de cette manière-là.
L'importance du récit et du storytelling dans un parc
Mirabelle
Du coup, pour rebondir là-dessus et sur l'importance du récit dans la thématisation d'un parc, à ton avis, comment le storytelling renforce l'expérience des visiteurs et surtout leur attachement aux marques de loisirs ?
Guy Vassel
Alors, c'est un pilier fondamental.
C'est-à-dire que, oui, on peut faire une fête foraine avec des manèges, mais vous allez simplement faire un tour de manège.
Quand vous allez dans un parc à thème, et encore plus quand vous avez des personnages très forts — que ce soit chez Universal, chez Disney ou au Parc Astérix — on va d'abord vous raconter une histoire.
Et donc, l'idée, c'est l'immersion dans tout ce qu'on fait.
Ça doit commencer à la réservation, ça doit être dans les outils digitaux et bien entendu dès l'arrivée sur le parking.
Nous, notre premier panneau sur le parking, c'est "Garez votre char" et "Préparez vos sesterces" pour arriver à l'entrée.
Et vous avez un élément iconique : ce fameux rocher d'Astérix où tout de suite vous savez que vous rentrez dans le monde des Gaulois.
Toute cette immersion, on va avoir le temps d'en parler, mais notre but est de raconter une histoire :
- à la fois pour faire plaisir aux visiteurs,
- mais surtout pour que le visiteur devienne acteur.
Vous allez rentrer dans ce monde gallo-romain, et ensuite, on va vous entraîner d'un pays à l'autre dans les voyages d'Astérix et Obélix, pour vous faire plonger dans l'univers de la bande dessinée.
Pauline
Donc le visiteur n'est pas seulement visiteur, il est aussi acteur, et il joue un rôle dans cette thématisation et cette immersion.
Guy Vassel
Exactement.
Pauline
Alors, avant qu'on aborde ce sujet spécifique — et j'ai très hâte que tu nous en dises plus — je voulais revenir sur ce qu'on a évoqué lors de la préparation de l'interview :
les contraintes juridiques (même si je n'aime pas trop ce mot-là).
Il y a quand même un cadre à respecter.
Est-ce que tu peux nous expliquer un peu le procédé de validation des projets d'attractions du Parc Astérix, tenant compte de l'exploitation d'un univers sous licence, et comment vous assurez l'alignement entre tous ces éléments ?
Guy Vassel
Nous travaillons avec les Éditions Albert René, qui sont les propriétaires de la marque.
Et je dois dire que c'est presque une synergie.
Eux utilisent tous les droits de la licence : ils lancent des bandes dessinées, des dessins animés (le prochain avec Alain Chabat sur Netflix) et les films live, comme celui de Guillaume Canet.
Nous, au Parc Astérix, on fait vivre l'histoire "en vrai", à travers les attractions et les spectacles.
À chaque projet :
- Nous leur présentons l'idée,
- Nous échangeons sur l'histoire,
- Puis nous passons à la partie juridique (moins importante que l'aspect créatif).
Par exemple, pour la première comédie musicale gauloise C'est du délire,
- Nous avons travaillé avec des spécialistes du genre (Vidal et Salvia),
- Présenté les scénarios, les décors, les artistes, les costumes,
- Et échangé en continu avec les ayants droit (Anne Goscinny et Sylvie Uderzo).
Environ deux ans et demi de travail commun pour aboutir.
Et cela enrichit le projet : ils connaissent parfois mieux que nous les subtilités de l'humour gaulois !
Pauline
Oui, c'est intéressant parce que le mot "partage" est vraiment propre à ce projet du Parc Astérix.
Ce n'est pas juste un achat de licence : c'est une vraie contribution et collaboration.
Mirabelle
Est-ce que tu penses que ça vient du fait que, justement, le projet du parc vient des auteurs eux-mêmes ?
Guy Vassel
Oui, clairement.
Chez Disney, c'est similaire : Disney est propriétaire de tout son univers.
Chez nous, on co-construit : avec un concepteur, nos équipes du Parc Astérix et les Éditions Albert René.
Ils participent vraiment à la création des projets.
L'immersion sensorielle et émotionnelle
Mirabelle
On revient justement sur le fait que l'univers d'Astérix est issu d'une bande dessinée.
Comment traduisez-vous cet univers en attraction et en expérience de visite ?
Guy Vassel
Tout d'abord, c'est une stratégie d'expérience globale.
On utilise tout ce qu'on peut pour créer une immersion sensorielle riche.
Par exemple sur Toutatis :
- L'histoire se passe dans la forêt des Carnutes, en 50 avant Jésus-Christ.
- Les décors, les architectures, tout vous plonge dans cet univers.
- La gare de l'attraction n'est pas une simple gare : c'est un tumulus de pierre.
Dans la file d'attente :
- Vous passez par différents "rites" du courage,
- Les musiques évoluent : musique celtique au début, percussions en approche de la gare, puis une bande-son symphonique à l'embarquement.
Et au moment du départ :
- Vous êtes propulsé de 0 à 110 km/h,
- Vous franchissez une flèche verticale de 50 mètres.
Quand vous sortez, vous êtes "certifié Gaulois courageux" !
Prolonger l'expérience hors des attractions
Pauline
Tu parlais des attractions, mais on aurait aussi pu évoquer le banquet des Gaulois, quand on parle de toucher tous les sens — notamment le goût.
Ou encore l'hébergement : quand on séjourne au Parc, dans l'un des trois hôtels, on n'est pas encore rentré dans le parc, mais on est déjà immergé dans le village des Gaulois.
Je pense surtout au Quai de Lutèce, qui est une destination en lui-même, avec une attention incroyable aux détails.
Il a d'ailleurs reçu le prix du meilleur hôtel à thème au monde en 2020.
Guy Vassel
Absolument.
C'est notre troisième hôtel, et on a voulu qu'il soit encore plus immersif.
Nous avons travaillé avec un grand scénographe, Thierry Rétif.
Quand vous passez la porte majestueuse et arrivez au bord de la Seine, vous êtes en 50 avant Jésus-Christ.
Il y a des milliers de détails qui renforcent l'immersion : mobilier, signalétique, décors.
Et pour cet hôtel, nous avions eu la chance de présenter les premiers dessins à Albert Uderzo, qui avait donné ses retours et conseils !
Dans l'expérience hôtelière :
- Le mobilier est rustique, fidèle à Lutèce antique,
- Mais avec tout le confort moderne évidemment (électricité, eau...).
Dans la restauration, pareil :
- Les assiettes, les verres, tout est thématisé,
- Lors du Banquet Gaulois, vous mangez du sanglier à la broche, entourés des personnages.
Même les boutiques et le merchandising prolongent l'expérience !
Le digital, au service de l'immersion
Pauline
On a parlé de l'expérience physique, mais j'aimerais qu'on évoque aussi la partie digitale, clairement primordiale aujourd'hui.
Comment les outils digitaux prolongent-ils l'expérience immersive avant, pendant et après la venue au Parc ?
Guy Vassel
Avant la visite :
- Sur notre site internet, on essaye d'avoir une ambiance "Gaulois" dès la réservation,
- Avec des vidéos, des personnages qui vous accompagnent dans le parcours de réservation.
Pendant la visite :
- L'application mobile du Parc Astérix est un outil essentiel,
- Elle donne accès aux temps d'attente, au click & collect pour les restaurants, à la géolocalisation de votre voiture...
On ajoute aussi une dimension immersive :
- Mini-jeux digitaux pendant l'attente (chasse aux menhirs, chasse aux sangliers...).
Après la visite :
- On a créé des expériences virtuelles sur Roblox,
- Et développé des expériences de réalité virtuelle avec Virtual Room.
Notre force, c'est de passer du digital au réel :
l'expérience digitale prépare ou prolonge, mais c'est l'expérience physique qui procure la vraie émotion.
Pourquoi l'immersion est devenue clé dans les loisirs
Mirabelle
À ton avis, pourquoi la thématisation et l'immersion sont-elles devenues des leviers incontournables, même au-delà des parcs d'attraction ?
Guy Vassel
Parce que l'expérience est beaucoup plus forte.
Si vous êtes immergé, si vous devenez acteur, l'émotion est décuplée.
On le voit partout aujourd'hui :
- Au musée Grévin (Grévin Paris), avec l'expérience de The Voice ou Koh Lanta,
- À la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts, où la langue devient une expérience sensorielle.
Même les musées classiques proposent aujourd'hui des parcours immersifs.
Tout cela, quelque part, a été inspiré par Walt Disney.
Aujourd'hui, tous les grands parcs — Spirou, Europa-Park, etc. — ont intégré la nécessité de raconter une histoire pour engager leurs visiteurs.
Mirabelle
Et pour revenir à ce qu'on disait en intro :
il ne suffit pas d'avoir une mascotte et quelqu'un dans un costume.
Tout est dans l'histoire, les interactions, la cohérence, l'accueil...
C'est ce qui crée l'émotion et les souvenirs.
Pauline
Oui, et je trouve que ça fait appel à notre âme d'enfant.
Quand on croise Obélix lors du Banquet, on est toujours un peu impressionné.
Même adulte, on est transporté !
Guy Vassel
Exactement.
Pour un enfant de cinq ans, ce n'est pas une mascotte : c'est vraiment Obélix.
Il faut donc avoir un jeu d'acteur crédible, et un costume de très grande qualité.
Ce n'est pas une mascotte de supermarché.
Et pour moi, c'est un peu comme le Père Noël : il faut y croire.
C'est important de toujours croire au Père Noël !
Innover sans trahir l'ADN
Mirabelle
Pour conclure, comment faites-vous pour innover tout en restant fidèle à un univers aussi emblématique qu'Astérix ?
Guy Vassel
Astérix a 65 ans, mais il reste moderne.
Du côté des Éditions Albert René :
- Ils ont fait évoluer la bande dessinée avec de nouveaux auteurs, comme Fabcaro,
- Ils réussissent à garder l'humour et l'esprit tout en apportant de la modernité.
Au Parc :
- Nous intégrons des réflexions actuelles : par exemple, est-ce que telle attraction sera "instagrammable" ?
- On travaille déjà sur nos futures attractions, avec 4 à 5 ans d'anticipation.
Notre priorité reste l'écriture de départ :
- Respecter l'ADN d'Astérix,
- Garder l'humour,
- Faire rire les visiteurs !
Trouver les noms des attractions
Guy Vassel
Pour trouver les noms, on fait des brainstormings créatifs en interne.
On mélange les équipes : revenus, opérations, spectacles, marketing...
Pour Cetautomatix, par exemple :
- C'est le forgeron du village,
- On voulait raconter son histoire : il commence à fabriquer des enclumes, puis des roues, puis des chars...
- Finalement, il a besoin d'une piste d'essai !
On cherche des jeux de mots :
- Toutatis s'est imposé naturellement,
- Tonnerre de Zeus évoque directement la puissance.
Parfois on trouve vite, parfois on met des années !
Et on s'inspire toujours de l'univers de la bande dessinée.
Mirabelle
Merci Guy pour ce formidable voyage dans les coulisses du Parc Astérix !
Pauline
Merci beaucoup, c'était passionnant.
Guy Vassel
Merci à vous !
Mirabelle
Ce qu'on retient :
- Le sens du détail,
- La cohérence narrative,
- La capacité à innover sans trahir son ADN,
- Et la passion du métier.
Merci à Guy Vassel pour son partage d'expérience !
Merci aussi à Tribussecos Production pour l'ambiance sonore de ce podcast.
Visiteurs 360, c'est un mardi sur deux, sur la plateforme d'écoute de votre choix.
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À très bientôt pour explorer de nouvelles histoires et plonger dans l'univers captivant des émotions visiteurs !