Ep. 21 - Créer une destination de loisirs : l'écosystème O'Parks avec Clément Trigatti
Comment transformer trois sites distincts en une véritable destination de loisirs ?
En Vendée, le groupe O'Parks réunit un parc aquatique, un parc d'attractions et un hébergement thématisé autour d'un fil rouge : le voyage outre-Atlantique.
Dans cet épisode, Clément Trigatti, responsable communication du groupe à seulement 26 ans, partage les coulisses de cette stratégie ambitieuse. De la thématisation Far West aux immersions caribéennes d'O'Gliss, il explique comment créer une cohérence émotionnelle malgré la multiplicité des expériences proposées.
Au programme :
L'histoire du groupe O'Parks : De trois parcours d'accrobranche en 2002 à un écosystème complet.
Le voyage comme fil conducteur : Comment faire dialoguer un parc aquatique caribéen avec un univers Far West ?
L'écoute visiteur en temps réel : Ces retours guident les décisions d'investissement et permettent d'ajuster l'expérience au quotidien.
Le Stingray : quand l'opportunité devient signature : Avec 26 mètres de hauteur et une capacité de 1000 personnes par heure, il devient l'icône du parc.
La communication multi-sites : Clément détaille sa stratégie digitale, notamment sur TikTok, où chaque site garde son identité propre.
Le loisir partagé comme philosophie : Des toboggans en bouées doubles aux jeux de la Fanzone, l'émotion collective prime sur la performance individuelle.
L'approche "destination" du groupe O'Parks prouve qu'on peut créer une vraie unité même avec des sites très différents. La clé ? Une thématisation forte qui devient un fil narratif cohérent, du toboggan au restaurant, de l'adrénaline au repos.
Et puis cette révélation : le Far West n'est pas has been. C'est une thématique qui continue de faire voyager, à condition de l'assumer pleinement.
Enfin, cette capacité à transformer 200 avis quotidiens en actions concrètes. C'est ça, mettre le visiteur au cœur des décisions.
Un témoignage inspirant sur la construction d'une identité de marque forte dans un secteur où chaque détail compte pour créer des souvenirs inoubliables.
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🙋🏽♀️ Un grand merci à Clément Duparc de Tribus Echoes Production pour la création unique de notre identité musicale : https://tribusechoesproduction.com/
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Transcript
Transcript : Visiteur 360 - Épisode O'Parks avec Clément Trigatti
Introduction : L'écosystème O'Parks en Vendée
Mirabelle
Aujourd'hui, dans Visiteur 360, on prend la direction de la Vendée pour découvrir un projet qui fascine un grand nombre de nos pairs. Imaginez un écosystème complet où les visiteurs peuvent passer une journée d'adrénaline dans un parc aquatique, vivre des sensations fortes dans un parc d'attractions et prolonger l'expérience en dormant dans une diligence au milieu d'un décor Far West. C'est exactement ce que vous propose le groupe O'Parks composé d'O'Gliss, O'Fun et O'tel. Mais alors, comment créer une cohérence quand on gère trois sites avec des activités aussi différentes ? Comment fait-on en sorte qu'un visiteur qui vient pour les toboggans d'O'Gliss ait envie de découvrir les attractions d'O'Fun et de prolonger son séjour à O'tel ? C'est tout l'enjeu de cet épisode : comment créer une unité émotionnelle face à la multiplicité des sites.
Pauline
Et pour nous parler de ce défi, nous avons le plaisir d'accueillir Clément Trigatti, responsable de communication d'O'Parks. À seulement 26 ans, il nous emmène dans les coulisses de cette stratégie audacieuse où la thématique du voyage à travers une destination immersive devient le fil rouge entre un parc aquatique, un parc d'aventure et un hébergement insolite. Bienvenue Clément sur Visiteur 360.
Clément Trigatti
Bonjour.
Mirabelle
Bonjour Clément.
Une émotion forte : l'attachement au Puy du Fou
Pauline
Alors pour commencer en douceur et partager un moment plus personnel avec nos auditeurs, est-ce que tu peux nous raconter la visite d'un lieu pour lequel tu as ressenti une émotion forte ?
Clément Trigatti
Alors je vais faire un peu mon show vendéen. On a quand même la chance d'avoir un très beau parc en Vendée, en plus des nôtres, même si c'est un parc beaucoup plus ancien. Je suis un enfant du Puy du Fou. Moi, je suis né en Vendée. J'ai fait cinq saisons de Cinéscénie en tant que bénévole au Puy du Fou. Donc voilà, une expérience très humaine, très importante qui m'a renforcé dans l'idée de travailler dans le monde du loisir.
Mirabelle
Ce que nous raconte Clément ici, en fait, c'est plus qu'un souvenir. C'est vraiment le parfait exemple de ce que le loisir réussit de mieux : créer un lien émotionnel durable. Et c'est ce lien précisément qui façonne les visiteurs et les futurs professionnels du secteur.
Clément Trigatti
Et voilà, c'est vrai que moi, mon modèle de parc, mon tout premier modèle de parc, c'est ce type de parc, c'est le modèle de parc à thème et de parc de spectacle. Donc c'est vrai que j'ai découvert un peu sur le tard le monde du coaster, etc., qu'on a avec les autres parcs français et européens. Donc voilà, une très forte émotion parce que ça raconte l'histoire de la Vendée. Et voilà, une attache très particulière à ce parc-là qui m'a vu grandir et qui m'a fait choisir ma carrière professionnelle.
Pauline
Et qui t'a vu un peu grandir aussi. Avec qui tu as grandi ?
Clément Trigatti
Tout à fait. Au début, je devais y aller tous les 2-3 ans. C'est vrai que quand on y travaille, on y va beaucoup. On aime bien aller voir les spectacles. Et maintenant, il y en a pas mal que je connais par cœur. Avec la saison, maintenant, avec les saisons d'O'Gliss et O'Fun, j'ai un peu moins le temps d'y aller. Donc, j'y vais souvent en début de saison et en fin de saison. Parce que, comme tout bon connaisseur, le meilleur jour c'est le premier jour et le dernier jour où tous les acteurs se donnent à fond, ils viennent tous sur le spectacle. C'est vraiment un autre type de journée où on voit vraiment tous les acteurs. C'est vraiment un autre spectacle qu'une journée classique en pleine saison. Comme il n'y a que des Puy du Fou addicts qui viennent nous voir le dernier jour, il y a tout le monde qui se lève à la fin du spectacle. C'est vraiment une autre ambiance.
Pauline
Puis avec les couleurs d'automne aussi, ça peut être vraiment très chouette à voir. Cet espace hyper arboré, végétalisé, ça doit être super beau à voir.
Clément Trigatti
Tout à fait. Ils ont réussi à développer avec la Féérie depuis deux ans, maintenant, à vraiment contrer le côté Halloween, qui marche très bien chez les autres parcs d'attractions. Je n'ai pas encore eu l'occasion de faire la Féérie et le spectacle, mais ça a l'air de bien marcher. Si je pense qu'ils continuent maintenant avec Noël, c'est qu'il va y avoir des ailes de saison qui sont importantes à développer.
Le parcours de Clément Trigatti
Mirabelle
On vient d'enregistrer un podcast avec Paul Goumeto, qui lui était fan des coasters et qui a découvert le parc à thème par la suite. Donc un peu le circuit inverse. Si on revient sur toi, est-ce que tu pourrais nous partager un peu ton parcours qui est, comme on l'a souligné, impressionnant. Tu as seulement 26 ans et tu es déjà à la tête du département communication d'O'Parks. Du coup, en quelques mots, c'est quoi ton parcours ? Comment tu es justement arrivé dans cet écosystème à seulement 26 ans ?
Formation initiale et choix de carrière
Clément Trigatti
Alors, on va repartir. Moi, sorti de bac général, je rentre... je voulais faire journaliste. Je prends la voie royale, je rentre à la catho de La Roche-sur-Yon, qui est l'ISE à La Roche-sur-Yon, et qui a une licence sciences politiques. Et tous les IEP qui font Sciences Po ont une licence sciences politiques. Donc je me lance là-dedans. Et à la fin de la licence, je me dis : journaliste, c'est un peu bouché comme métier, il n'y a pas beaucoup de débouchés. Donc je me dis, je vais aller sur un monde qui a tendance... Il y a 5-6 ans, c'est le monde de la com qui commence à bien se développer dans les entreprises. Donc je me tourne vers Audencia SciencesCom, qui est une école de communication à Nantes.
L'entrée dans le secteur des parcs de loisirs
Et je pars faire mon stage de mi-étude au Puy du Fou. Puy du Fou Congrès, mais malheureusement le Covid tombe par là, donc mon stage ne dure qu'une semaine.
Pauline
C'est court ?
Clément Trigatti
C'est ça, c'est très court. C'est après une expérience assez enrichissante, mais ça ne durera qu'une semaine, sans même voir un petit peu les coulisses de cette partie-là du Puy du Fou. J'ai voulu faire mon stage de fin d'étude aussi au Puy du Fou, mais on sortait de Covid, donc c'était compliqué. Et donc je candidate à un poste de stagiaire à O'Gliss Park, donc un parc aquatique qui était à sa sixième année d'ouverture. Et voilà, mon maître de stage, au bout de deux semaines, m'annonce qu'il s'en va. Donc il me dit : "Clément, bon courage, je te donne les clés."
Polyvalence et montée en compétences
Et ce qu'en fait, on a une particularité dans le groupe, c'est qu'on essaie souvent d'être assez polyvalent. Donc moi, j'ai la mission communication en charge. J'ai aussi une mission d'exploitation sur O'Gliss Park. Et donc mon stage avait commencé au mois de juin. Donc je fais les trois mois de saison à O'Gliss et après je commence à devoir développer la stratégie de communication du parc pour la saison 2022. Donc voilà un vrai bain, parce que quand on sort d'études on nous apprend pas mal de choses mais très peu de choses en vrai qui ont de lien avec le terrain. Parce qu'on faisait beaucoup de digital nous à l'école et c'est vrai que quand j'arrive là j'ai un budget assez colossal quand même avec beaucoup de print, avec beaucoup d'affichage urbain, donc des choses qu'on nous apprend à l'école qui sont inexistantes, mais qui sont pour nous des budgets très conséquents encore à l'heure d'aujourd'hui.
Donc voilà mon petit parcours, et au fur et à mesure, j'ai pris des missions un peu plus de direction avec ma participation au CODIR du groupe, et avec des missions transverses, administratives, etc. Donc maintenant, à la communication, j'étais tout seul quand je suis arrivé, et maintenant on est deux à plein temps, et l'été on est quatre, avec l'aide de deux personnels saisonniers qui viennent nous renforcer sur la grosse saison.
Structuration de l'équipe communication
Pauline
Notamment pour la partie réseaux sociaux par exemple ?
Clément Trigatti
Tout à fait, la partie réseaux sociaux. Cette année, j'avais un stagiaire et un photographe. Donc c'est vrai qu'on a un photographe vidéaste qui nous a bien aidé parce que c'était son métier. Et la partie vidéo, c'est vraiment quelque chose qui est très important dans notre communication. Et la personne qui m'a rejoint, qui était en alternance depuis deux ans dans mon équipe, est graphiste. Donc voilà, la partie graphiste maintenant est vraiment internalisée. On fait beaucoup de choses en interne, que ce soit les brochures, tous les supports pour les parties commerciales du groupe et les réseaux sociaux, parce qu'il y a quand même pas mal de graphismes dans les réseaux. Et voilà. Mais donc c'est vrai que là on est repassé à deux pour le début de saison, mais on sent vraiment que la partie photographe-vidéaste était vraiment quelque chose d'important, donc je pense que je vais vite reprendre quelqu'un, parce que c'est vraiment quelque chose qu'il nous faut maintenant sur l'année.
Mirabelle
Même pendant les périodes hors saison...
Clément Trigatti
Tout à fait. Ben là c'est la première année où on va vraiment faire une thématisation pour Halloween, sur l'Halloween mexicain.
Genèse du groupe O'Parks : d'une vision à un écosystème complet
Pauline
Justement, on va glisser doucement dans l'histoire et la stratégie du groupe derrière cette approche, comme on le disait, multi-sites, car elle devient de plus en plus courante pour les grands acteurs du secteur dont vous faites partie. Alors, on pense évidemment aux grands groupes comme la Compagnie des Alpes et Looping, mais si on revient au groupe, au parc, est-ce que tu peux nous raconter comment cette vision d'un écosystème complet, donc le parc aquatique, le parc d'attractions et l'hébergement insolite, a pris forme et d'où est venue cette approche stratégique ?
Les débuts avec l'acrobranche en 2002
Clément Trigatti
C'est une approche stratégique, mais tout part d'un homme qui s'appelle Mickaël Thibault, qui est le fondateur et toujours actuel PDG du groupe, qui était maître nageur au début de sa carrière. Et en 2002, il part se balader dans le sud de la France à Vars, exactement, une station de ski qui avait ouvert un parcours d'acrobranche. Et il remonte avec trois parcours d'acrobranche en Vendée. Et donc, il commence l'aventure avec l'acrobranche, anciennement c'était l'Indian Forest à Aiguillon-sur-Mer. Et en 2005, manque de place, on déménage sur le site actuel d'O'Fun qui est au Bernard, entre la Roche-sur-Yon, la Tranche-sur-Mer et les Sables-d'Olonne. Il y a vraiment un triangle donc on est dans une zone très touristique, très balnéaire du département.
Le développement progressif : du Water Jump à O'Gliss
Et voilà et au fur et à mesure O'Fun se développe avec des activités annexes et la grosse étape c'est 2014 avec l'ouverture du Water Jump, la première activité aquatique. Ceux qui sont maîtres nageurs disent envie de se lancer dans l'aquatique. C'est souvent le lien qu'on fait. Et voilà. Et donc, deux ans après, comme le Water Jump avait bien marché après dix ans de galères administratives et financières pour trouver des investisseurs et vraiment croire en projet, en 2016, O'Gliss ouvre avec une fréquentation attendue de 120 000 personnes, il me semble, et on fait 190 000. Donc, déjà un gros exploit.
La croissance d'O'Gliss Park
Et cette année, on a fêté la dixième saison et on a fini à 270 000, donc une grosse croissance en dix saisons pour O'Gliss Park. Et la nouvelle étape, ça a été l'année dernière, en 2024, avec l'ouverture d'O'tel, donc la partie hébergement du groupe, qui est vraiment une nouvelle grosse étape avec l'ouverture de 50 hébergements pour 8 millions d'investissements. Pour moi, c'est une grosse, grosse étape.
L'achèvement de l'écosystème avec le restaurant O'Range
Et la petite dernière étape, c'était cette année, avec l'ouverture d'O'Range, le restaurant thématique qui est ouvert à l'année, qui permet d'avoir une destination complète avec deux parcs, chacun une identité claire : un parc Far West, un parc aquatique, l'hébergement thématisé Far West et le restaurant Far West. On a vraiment deux pôles, on va dire. Il y a le pôle Far West du groupe et de l'autre côté, le pôle aquatique, avec chacun sa saison, parce qu'il y en a un qui est ouvert six mois dans l'année, tandis qu'O'Gliss est ouvert à peine 70 jours. Mais c'est devenu une très grosse saison, très intense.
Mirabelle
Intense.
[Jingle Visiteur 360. Les coulisses de l'émotion]
O'Gliss Park : la thématisation comme facteur de succès
Mirabelle
Et justement, tu disais, la première année, vous avez dépassé vos objectifs en termes de visiteurs pour O'Gliss Park ? Et ça, tu penses que c'est parce que vous avez beaucoup communiqué dessus ?
L'effet nouveauté et la différenciation par la thématisation
Clément Trigatti
Il y a eu une grosse communication. En fait, dix ans de galère parce que personne n'y croyait. Il y avait déjà deux parcs aquatiques en Vendée. Il y avait l'effet de dire : "Oui, en Vendée, il ne fait pas tout le temps beau." Et il y a eu l'effet nouveauté, je pense. Et on ne va pas se cacher, on est venu un peu casser le parc aquatique classique français. On est venu thématiser, clairement, c'est ce qui a fait notre force. On va approcher les 100 000 végétaux maintenant sur O'Gliss qui ont été plantés. On part d'un champ de blé. Et maintenant quand on va à O'Gliss, il y a ce côté caribéen. Vraiment des îles avec beaucoup de palmiers, beaucoup de végétation luxuriante.
Une offre diversifiée : sensations, famille et détente
C'est ce qui a fait notre force : apporter une thématique et ne pas avoir du béton et du toboggan classique partout. Et d'avoir aussi apporté des nouveautés. Que ce soit, on a fait une zone toboggan, on a fait une zone rivière, on a fait une zone détente. C'est ce qui manque dans les autres parcs aquatiques, c'est qu'il y a très peu de bassins. Nous, on a deux grandes piscines. On a à la fois ce côté sensation, ce côté familial et ce côté détente qui est très important.
La thématisation Far West et Caraïbes : créer un voyage immersif
Mirabelle
Là, tu parlais justement du pôle Far West et puis on va dire le pôle aquatique, mais c'est aussi très thématisé. Donc, c'est le pôle caribéen. Donc, vous êtes vraiment dans une thématique, on va dire, du voyage outre-Atlantique. Et du coup, j'imagine, comme tu dis, avec la végétalisation, pour rendre ce voyage immersif, ça a dû être un vrai défi. Comment vous avez choisi justement cette thématisation ? Une fois que vous l'avez choisie, comment vous avez intégré des nouvelles attractions emblématiques comme le Stingray, qui est quand même reconnue, vous avez eu plusieurs prix pour cette attraction. Comment vous faites justement pour intégrer tout ça et rendre le tout immersif et aussi cohérent ?
Une vision à long terme : le jardin aqualudique
Clément Trigatti
Tout à fait. Le projet de base, et c'est ça qui est fou de le voir, c'est que sur plan dessin, O'Gliss, à l'heure d'aujourd'hui, ressemble au plan qui a été fait il y a plus de 15 ans maintenant. Il faut vraiment imaginer un jardin. Le premier projet, c'est "Jardin Aqualudique". Donc il y a vraiment cette notion de jardin et de végétation qui est au cœur du projet. Après, c'est vrai qu'on a orienté vers la thématique exotique caribéenne.
Le Stingray : une exclusivité mondiale
Et voilà, le projet du Stingray est très simple. C'est une occasion qu'il ne faut pas rater. On a un projet de toboggan dans les années 2000 et on sait qu'on va avoir une nouveauté entre 2020 et 2025. Le Covid passe par là, donc ça retarde un petit peu. Donc on a un projet de toboggan classique et Mickaël Thibault, le PDG, va sur Orlando et il voit le Stingray en maquette sur le stand de ProSlide. Et finalement, il demande le prix. Il tente de demander le prix et finalement, le prix est le même qu'un toboggan très classique qu'on avait, de course de tapis dans des tubes. Et donc, il dit OK, on y va. Mais par contre, je veux l'exclusivité mondiale.
C'est vrai qu'on a l'exclusivité mondiale maintenant depuis plus de deux ans parce qu'il n'y en a pas d'autres qui ont été créés ailleurs. Dans le monde aquatique et du coaster, on évite de faire la même chose à très peu de distance. On sait qu'au niveau européen, on n'aura pas trop de copies. Ce sera vraiment d'autres couleurs.
Des couleurs qui marquent les esprits
La spécialité de ProSlide, c'est de modifier la thématisation, la couleur. Et le Stingray, c'est vrai qu'on a fait le choix d'avoir un toboggan orange, noir et rouge. Il y a des couleurs qui sortent du vert et du bleu qu'on avait dans le parc. Mais au moins, on a marqué. On marque les esprits, dès qu'on rentre dans le parc, on ne voit que ça. À 5 km à la ronde sur la route, on ne voit que le Stingray parce qu'il est quand même à 26 mètres de haut. Et voilà, c'est un toboggan à haute capacité. Nous, c'est ce qu'on cherchait, c'est de limiter l'attente. On a quand même une capacité de 1000 personnes par heure, donc c'est vraiment une grosse capacité.
Les chiffres impressionnants du Stingray
Pauline
Et les chiffres du Stingray sont impressionnants. Cette attraction prend tout le sens littéral du mot car elle est faite pour attirer. Le plus grand toboggan à bouée d'Europe mesure 26 mètres de hauteur et offre 640 mètres de glisse, qu'on dévale en 50 secondes, à 50 km/h en vitesse de pointe. Ça ne s'arrête pas. Les chiffres sont impressionnants, je vous le disais. En tout cas, c'est une exclusivité mondiale de fun et de sensations fortes, nichée au cœur de la Vendée. Alors allez-y.
Clément Trigatti
Et dans la tête des gens, le Stingray, c'est O'Gliss. Vraiment un des emblèmes maintenant du parc.
Pauline
Un beau marqueur de différenciation aussi pour vous positionner dans tout le paysage du loisir riche en France.
[Jingle Visiteur 360, les coulisses de l'émotion]
Le visiteur au cœur des décisions : écoute et réactivité
Pauline
Alors nous, dans Visiteur 360, tu le sais, on cherche toujours à comprendre comment chaque exploitant met concrètement le visiteur au cœur de leurs décisions. C'est vraiment le maître mot et c'est quelque chose de complètement commun à tous les opérateurs. Par quels moyens, chez O'Parks, le visiteur est-il justement au cœur de vos décisions métier quand il faut gérer, en l'occurrence chez vous, quand même trois sites avec des activités qui sont quand même extrêmement différentes, qu'on sait complémentaires mais quand même différentes ? Comment vous faites pour prendre des décisions métier autour de cette expérience visiteur ?
La baseline du groupe : le loisir partagé
Clément Trigatti
Nous, le visiteur, comme on l'a toujours dit, l'objectif c'est la baseline du groupe, c'est le loisir partagé. Donc l'objectif déjà c'est que quand on vient dans un parc, on ne vient pas pour être morose et ne rien faire. Avoir une journée classique, le visiteur est au cœur de notre métier. On est là pour que les gens ressentent des émotions, les partagent en famille. On a rarement des visiteurs qui viennent tout seuls, c'est vraiment des moments en famille ou entre amis.
L'analyse quotidienne des avis clients
Dans les choix qu'on peut faire, moi si je le relie plus à ma partie communication, la partie communication dit aussi relation client, la récolte de tous les avis qu'on peut avoir. C'est vrai qu'on prend beaucoup en note les avis. Que ce soit moi et Mickaël, le PDG, on est très attentifs. Sur O'Gliss Park, en moyenne, tous les jours, on reçoit entre 150 et 200 avis. Donc tous les matins, on se plonge dedans et on regarde. Et c'est comme ça qu'on a un peu la tête, vraiment on a un peu une vision au-dessus du parc pendant l'été, parce qu'on l'exploite, donc on a la tête un peu trop dedans. Donc c'est vrai que les avis permettent de nous faire un retour concret sur ce qui n'a pas été, sur ce qui a été, s'il y a eu trop d'attente, etc., s'il y a eu des manquements. Et ça permet vraiment de réagir directement, en direct, et vraiment dès le lendemain de faire des améliorations s'il y en a à faire.
Mirabelle
C'est intéressant de voir, c'est ça, ça vous permet finalement d'avoir la température de l'ambiance ou de ce qui ne va pas en temps réel.
Réponses personnalisées en moins de 48h
Clément Trigatti
C'est aussi du temps parce qu'on prend le temps. L'objectif de mon équipe et les objectifs que je donne c'est d'y répondre en moins de 48 heures à tous les avis, histoire de montrer qu'on y accorde une importance et qu'on n'est pas juste là à les lire et à faire une réponse automatique. Ce sont des réponses personnalisées à chaque fois. Et donc oui, on voit les tendances, on voit les marqueurs. Ça permet de réagir, parce que comme on doit gérer, comme vous l'avez dit, on gère plusieurs sites en même temps. Il faut avoir de la remontée d'informations qui se fait efficacement, donc ça permet d'avoir un retour concret.
Adaptation de la méthode selon les sites
Pauline
Tu parles beaucoup des remontées d'O'Gliss, parce qu'effectivement, c'est le site porteur du groupe. Après, il y a les nouveautés avec O'tel et O'Range, mais est-ce que cette mécanique-là de remontée d'informations de la part des visiteurs, est-ce que c'est la même mécanique que vous avez pour les trois, pour les quatre sites, si on prend la restauration, on en compte quatre désormais ? Est-ce que c'est une méthode que vous appliquez sur tous les sites et comment vous faites converger ces retours-là pour en faire une stratégie plus globale et justement créer cette dynamique autour de cette multi-activité ?
Clément Trigatti
Alors oui, c'est une mécanique qu'on a sur tous les sites. Évidemment, on a beaucoup plus d'avis sur O'Gliss, mais au niveau de la fréquentation, on en a aussi pas mal. Après on a la chance d'avoir sur O'Fun, on a développé surtout, on a fait le choix de développer beaucoup plus des chefs de pôle. On a beaucoup d'activités sur O'Fun : l'acrobranche, le Water Jump, l'aquaparc. Donc on a un référent par activité qui permet d'avoir une remontée d'informations plus directe, moins qui passe par le digital.
Sur O'tel, on reste sur de l'hôtellerie, donc il y a vraiment un service plus sur mesure. Et le visiteur, quand il part, on le voit, donc on fait vraiment une remontée d'informations plus en direct avec lui, en lui demandant si tout s'est bien passé.
Et le restaurant, le restaurant, ne pas se cacher, joue beaucoup sur les avis. Le monde de la restauration est encore très ancré sur le retour. On ne dit pas trop ce qu'on a pensé, on met tout sur les avis derrière. Donc là, c'est vraiment, sur la partie restauration, c'est encore plus vrai que pour la partie parc.
Analyse annuelle et stratégie d'innovation
Donc voilà, l'objectif, c'est de faire à chaque fois un point de fin de saison. Quand on commence à réfléchir à la stratégie de 2026, on fait une analyse de tous les avis qu'on a eus en regroupant des verbatims et les axes d'innovation. Parce qu'on reste des parcs de loisirs, donc ce qui fait notre force, c'est d'innover et de créer de la nouveauté. Les nouveautés vont être faites en fonction des retours du visiteur et les améliorations aussi, parce qu'on ne peut pas investir tous les ans des millions d'euros dans une nouveauté.
Unifier O'Fun avec une thématique Far West
Alors nous, la grosse nouveauté qu'on a maintenant sur O'Fun, c'est qu'on est en train de tout rethématiser en mode Far West, parce qu'on part d'un parc à l'origine qui est plus centré aventure avec des activités chacune uniques : l'acrobranche, le Water Jump, l'aquaparc. Et maintenant le but c'est d'unifier ces activités-là avec chacune la même thématique qui est la thématique Far West. Donc il y a un vrai travail. Et je pense que c'était une demande de nos visiteurs de voir qu'O'Fun n'avait pas réellement d'identité propre à elle-même et était beaucoup plus un amas d'activités.
Donc voilà, le choix de faire une thématique, c'est aussi de rejoindre ce qu'on a fait sur O'Gliss et vraiment qu'on ait quelque chose de plus cohérent et de plus compréhensible pour le visiteur quand il vient. Comme vous l'avez dit, ils voyagent, ils passent une journée dans les Caraïbes, dans l'exotique, et ils passent une journée au Far West. C'est vraiment ça, en peu de jours, on voyage beaucoup.
Pauline
C'est ça.
Clément Trigatti
En Vendée !
Pauline
En Vendée, c'est la France qu'on a. L'Ouest en Vendée !
Le Far West : une thématique intemporelle
Clément Trigatti
On avait cette idée-là au début, l'année dernière, c'est que le Far West était un peu has-been, mais en fait, pas du tout, on s'était trompé. Donc c'est vrai que le mot Far West était un peu le mot interdit. On m'avait dit : "Dans la communication, tu n'utilises pas le mot Far West parce que le Far West c'est les années 80." Et en fait, quand maintenant on prend un peu le temps de se promener dans tous les parcs, on voit que le Far West est un peu dans pas mal de parcs d'attractions à thème. Et voilà, c'était un jugement, un a priori qu'on avait. Et en fait, il faut aller complètement dedans. Et c'est ça que les gens recherchent. Même si c'est has-been pour nous, mais en fait, non, c'est quelque chose qui est hyper cohérent.
L'immersion et l'évasion du quotidien
Et comme vous le dites, c'est le côté voyage. Les gens, ils voyagent. Pour une heure de route, ils arrivent chez nous en Vendée au Bernard. Donc, il y a un peu comme le Puy du Fou qui est au milieu de nulle part en Vendée. Et voilà, ils arrivent à se plonger dans une immersion. Et l'objectif, comme je l'ai dit, c'est de la joie partagée et d'oublier le quotidien. C'est ce qu'on cherche, c'est que les gens arrivent chez nous, qu'ils oublient tous leurs tracas quotidiens, le travail, etc., et qu'ils viennent se divertir et s'amuser en famille. C'est vraiment l'objectif numéro un. Après, ça reste l'objectif numéro un, je pense, de tous les parcs. Et on se rejoint un peu tous là-dessus, ce côté-là de divertissement et de loisirs.
Stratégie digitale et réseaux sociaux : une communication à l'année
Mirabelle
Et si maintenant on revient un peu plus sur ton rôle vraiment en tant que responsable communication, les réseaux sociaux, on le voit, c'est vraiment un canal prédominant dans votre stratégie de communication 360. Vous êtes d'ailleurs très actifs sur TikTok et aussi dans la digitalisation de vos prises de parole. Comment, d'un point de vue communication, comment vous faites pour vous adresser à ces différentes cibles, mais aussi garder quand même une identité de marque qui soit claire entre tous les sites, malgré cette multiplicité ?
Le virage digital depuis 2021
Clément Trigatti
On a une communication... Moi, je suis arrivé en 2021, il y avait très peu de digital. On faisait un petit peu de SEO. Donc, je suis arrivé, j'ai un peu poussé les portes et tout cassé en donnant de nouveaux axes stratégiques et en essayant de développer le digital. On a quatre sites, donc quatre saisonnalités différentes. Avant, il y a encore 2-3 ans, on communiquait beaucoup... On ouvrait O'Fun, on communiquait sur O'Fun, et on communiquait un petit peu pendant la saison. À O'Gliss, c'était pareil, on communiquait pendant 2 mois. C'est vrai qu'on avait une communication qui était créée complémentaire. On communiquait en même temps sur O'Gliss, en même temps sur O'Fun, avec chacun un visuel différent, mais on mettait toute la communication sur l'été, qui reste encore notre cœur de saison, surtout avec O'Gliss qui n'est ouvert que l'été, donc c'est très facile.
Une communication à l'année avec O'tel et O'Range
Maintenant, avec l'ouverture de l'hébergement depuis l'année dernière, on va avoir une communication qui est beaucoup plus à l'année. Parce qu'on ne réserve pas un hébergement la veille pour le lendemain. On arrive à remplir aussi les derniers hébergements de cette façon-là. Et voilà, on va être beaucoup plus sur communiquer dès Noël, avec les offres de Noël, où on a des avantages sur les tarifs sur les parcs, sur l'hôtel. Et après, comme on a pu le voir, il y a la partie O'Range Restaurant qui est ouverte à l'année. Donc c'est encore une autre manière de communiquer, où là on va être beaucoup plus sur le local, où avec les parcs et l'hôtel, on va chercher à plusieurs centaines de kilomètres.
Le digital comme pilier de la communication annuelle
Donc voilà, une communication qui est très différente. Et donc, comme tu l'as dit Mirabelle, on passe sur une digitalisation, où on communique essentiellement à l'année sur le digital. Alors que la partie mass-média, la partie été va être de l'affichage urbain, de la radio, il y a les brochures, donc c'est vraiment le digital qui fait la communication à l'année.
Authenticité et contenus réels
Avec de l'organique, donc on poste régulièrement, on maîtrise nous-mêmes, on a en interne la gestion de nos réseaux sociaux. C'est hyper important pour moi. On n'a pas de banque d'images, on en a quand il faut en donner, mais moi les visuels quand ils sortent, je veux que ce soit de la réalité du terrain. C'est pour ça que d'avoir des profils de photographes vidéastes, on va sur le terrain quand on est en pleine saison sur O'Fun, et qu'il y a des activités ouvertes, on va interviewer les gens, on fait des retours et on va directement voir sur le terrain ce qui se passe. Et ça montre la réalité du terrain. Et c'est ça que les gens veulent voir. C'est qu'on vit le parc, mais on veut aussi montrer comment le parc se vit. Et montrer aussi quelquefois les coulisses, parce que les gens aiment bien regarder ça et voir les petits détails qui se cachent derrière des parcs de loisirs.
ROI et maîtrise budgétaire
Donc voilà, du digital qui permet d'avoir ce lien, on va dire, plus proche. Qui permet de voir réellement les retours sur investissement. Ce qui est différent avec tous les autres médias où on n'a pas réellement l'impact qu'on a. Et ça permet aussi de maîtriser ses budgets, parce que la communication c'est bien d'en faire mais il faut aussi avoir un retour sur investissement et de voir si l'argent qu'on a mis a vraiment servi à quelque chose et si ça a vraiment été un retour sur investissement concret.
Pauline
Ça, c'est le nerf de la guerre. On parle entre communicants, mais ce n'est pas toujours simple de le faire comprendre aussi aux opérateurs qui voudraient y mettre du budget et qui, du coup, se demandent effectivement si c'est sur ce canal-là, sur les réseaux sociaux ou sur, je ne sais pas, de l'affichage urbain qu'il est le plus pertinent de le faire. Effectivement, l'avantage du digital, c'est que c'est beaucoup plus facile de mesurer l'impact et les performances.
L'importance de l'authenticité sur les réseaux sociaux
Et puis, pour revenir aussi à ce que tu disais, c'est important, je pense que ça souligne ce que tu viens de dire, c'est que les réseaux sociaux sont un média très interactif et c'est quelque chose qui prime énormément dans le loisir : l'authenticité, la crédibilité. Effectivement, de l'utiliser tel que vous le faites, en maximisant les prises de parole sur les réseaux sociaux, ça permet aussi de légitimer la proposition et l'offre que vous faites par le biais des témoignages des visiteurs, qui est quand même essentiel.
Plusieurs comptes pour préserver l'identité de chaque site
Clément Trigatti
C'est vrai qu'on a fait le choix d'avoir un compte... Donc, on a un compte Instagram par parc, un compte Facebook, un compte TikTok aussi. Donc, ça engendre beaucoup de travail derrière. On a cette logique maintenant avec O'Parks d'avoir ce côté plus destination. Mais on sait que chaque marque et chaque parc a son identité aussi, une identité très forte. Donc, on ne peut pas écraser O'Gliss, par exemple, avec O'Parks et O'Fun, c'est pareil, maintenant qu'on a ancré et qu'il y a quand même quelques années d'histoire derrière.
Mais le côté O'Parks va plus être là pour montrer ce qu'on fait sur la vertu de destination. Et après, on ne sait pas, ça se trouve dans 3-4 ans, dans 5-6 ans, ce sera des sujets qui se remettront sur la table, de se dire on enlève les autres noms et en fait c'est O'Parks qui prend le lead. Mais voilà, O'Parks va plus être là pour nous sur notre partie commerciale, par exemple pour montrer quand maintenant on sort une brochure pour les entreprises, c'est O'Parks qui est sur la première page pour montrer tout ce qu'on fait.
Différents points d'entrée pour différents parcours clients
C'est vrai que les gens savent qu'on a un parc aquatique ou ils savent qu'on a un parc maintenant thématisé Far West, mais des fois, ils ne font pas les liens. Ou des fois, ils ne savent pas qu'on a de l'hébergement ou la différence. C'est pour ça qu'on garde chaque canal d'entrée parce qu'il y en a, par exemple, qui le découvrent grâce à l'hôtel et c'est après en allant sur le site d'O'tel qu'ils voient qu'il y a des parcs à côté. Donc chaque parc est un parcours client différent, mais permet de faire connaître les autres parcs.
Pauline
Oui, et puis ça, c'est assez pertinent. En fait, c'est même super pertinent de le faire comme ça, d'avoir plusieurs canaux d'entrée. Du coup, en fonction des visiteurs, en fonction de la cible, de pouvoir acquérir, de susciter l'intérêt par différentes activités, dans l'idée évidemment de faire connaître les autres activités qui gravitent autour de l'activité qui a attiré en premier. Donc, tout l'intérêt de cette multi-activité, de ces multi-sites finalement.
Segmentation et cross-posting
Clément Trigatti
Tout à fait. Faire du multi-sites, ce n'est pas le plus simple, mais quand on a un univers bien choisi et qu'on ne mélange pas... C'est ça, c'est qu'en fait on a de l'aquatique à la fois sur O'Fun et à la fois sur O'Gliss donc c'est des enjeux qu'on a eus et des sujets qu'on a eus. C'est pour ça qu'on ne fait pas un seul compte TikTok pour les deux. Je me suis dit non en fait on va perdre les gens. Si les gens voient de l'aquatique sur les deux comptes, enfin sur un même compte, et il y a O'Gliss et O'Fun, ils vont croire que les activités d'O'Fun sont à O'Gliss et inversement. Et en fait les sites sont quand même à 5 minutes de distance en voiture donc c'est quand même bien de cloisonner, de segmenter chaque parc et ses réseaux.
Et en fait, quand on mutualise, on ne va pas se cacher, les gens qui sont abonnés à O'Gliss sont abonnés à O'Fun, donc les réseaux sont interconnectés et ça permet de toucher beaucoup plus de monde. On fait aussi beaucoup plus maintenant de cross-posts, où on va publier sur... Quand on a des grosses... Là par exemple avec Halloween, on l'a annoncé sur les 4 comptes, donc ça permet de toucher aussi plus de monde, indirectement.
Les émotions au cœur de l'expérience visiteur
Pauline
C'est vrai qu'on a parlé beaucoup stratégie de communication et pour terminer cet épisode, on va revenir à une question rituelle qui est centrale sur le podcast et aussi pour parler de l'émotion que vous souhaitez faire vivre à vos visiteurs par le biais, encore une fois, de ces quatre sites. Quel type d'émotions cherches-tu, toi, en tant que responsable de communication, à faire vivre aux visiteurs à travers, du coup, on va dire ces quatre univers, si on prend en compte aussi O'Range ? Comment une famille peut-elle vivre une expérience émotionnelle au moment détente de la rivière sauvage, puis à l'authenticité d'une nuit en diligence ou lors d'une dégustation d'un plat au restaurant d'O'Range ?
La baseline : le loisir partagé
Clément Trigatti
Une vaste question. Comme je l'ai dit, vraiment la notion globale et la notion forte du groupe, c'est le loisir partagé. Donc quand on partage, ça va être à la fois, il y a différentes émotions. Après, il n'y a pas d'émotion triste chez nous. On ne va pas être sur l'émotion triste, on va être sur l'émotion vraiment joyeuse, avec les rires. C'est vraiment la notion de partage, parce qu'on n'a pas voulu faire... On a excité quand même la sensation, mais on a toujours voulu se donner ce côté familial.
Des attractions pensées pour être partagées
On a fait des toboggans à sensation, il y en a trois forts sur le parc, mais tous les autres, ce sont des toboggans familiaux. Et quand on ajoute le Stingray l'année dernière, on cherche un toboggan à bouée qui se fait à deux. Donc vraiment de partager la glisse. Quand on fait de l'acrobranche à O'Fun, on a son baudrier unique, individuel, mais on est souvent en petits groupes dans les arbres, donc on partage. Pareil, quand on fait de l'aquaparc, les structures gonflables, on est plusieurs sur un parcours. Voilà, on n'a pas cet objectif.
Et quand on ajoute, l'année dernière, on a une zone qui s'appelle la Fun Zone sur O'Fun, qui est une zone qui était à l'origine très Fort Boyard. Donc déjà, très jeu d'équipe, très jeu famille. Et donc, on a tout thématisé en Far West. Et on a fait pareil : que des activités qui se font à plusieurs. On n'a pas de jeux qui se font tout seul. On a un ball trap, on a un chifoumi, on a un puissance 4, donc puissance 4 avec des ballons de basket qui se joue à deux. Voilà, on a vraiment ce côté dans toutes nos activités de vraiment jouer sur le côté "on est 2, 3, 4", on ne va pas faire l'activité toute seule.
Les rivières sauvages : un moment emblématique
Les rivières sauvages sont un des marqueurs centraux d'O'Gliss, c'est l'activité plébiscitée par les familles sur O'Gliss Park, qui mêle à la fois sensation, petite sensation, et détente, et les virages, tous les éclats de rire qu'on peut entendre dans les rivières, c'est vraiment... Quand on passe à côté et que j'entends les gens qui disent "Allez on y retourne, on y retourne, on y retourne" et qui passent leur journée dans les rivières. C'est vraiment des instants qu'on voit qui sont uniques et qu'on ne peut voir que dans un parc aquatique où tout ce tracas quotidien disparaît et on est là pour passer une journée hors du temps. C'est vraiment ça, c'est vraiment une journée hors du temps. Il y a vraiment de vivre des émotions qui soient multiples. Mais vraiment, je pense que la notion de rire, d'amusement et de partage, c'est vraiment les trois notions très fortes.
L'immersion et la propreté comme piliers de l'expérience
On voit vivre des émotions du côté d'O'tel, on va dire le côté nuit, le côté dépaysement, le côté immersion. Évidemment, quand on se lance dans le pari de l'hébergement, on a des choses qu'on passe vraiment... On va sur le milieu de la nuit, donc il y a le côté litterie qui est très important, et le côté de la propreté. La propreté, c'est sur nos quatre parcs. C'est vrai qu'on a un parc aquatique, donc c'est vrai que la propreté est vraiment très forte et très importante chez nous. C'est un des retours qu'on a le plus, c'est que les gens sont stupéfaits de la propreté du parc aquatique. Évidemment, on essaie de nettoyer au maximum pour qu'avec l'eau, tout reste propre. C'est vraiment vital.
Dans l'hébergement, c'est pareil. Un hébergement propre, c'est le minimum qu'on peut demander dans une expérience hôtelière. Après, dans le côté restauration, on vient chercher... Nous, le pari qu'on a fait, c'est vraiment thématiser le restaurant. On ne vient pas manger dans un resto classique. Déjà, on vient pour une expérience d'immersion. Et après, dans les saveurs. Là, on avait un burger au bison. On essaie d'aller chercher des saveurs qu'on ne retrouve pas dans d'autres restaurants. Et avec une cuisine qui est très grillade plancha, donc dans la thématique du Far West et du Western. C'est vraiment la force.
Le partage : le fil conducteur de toutes les expériences
Mais voilà, comme je l'ai dit, une notion de partage, c'est vraiment la plus forte. C'est pareil, quand on mange dans un restaurant, on partage un repas. Donc vraiment cette notion qui est similaire dans toutes les entités du groupe.
Pauline
Vous faites tout pour que tout soit nickel, qu'il n'y ait pas d'interférence pour que les gens puissent partager un moment fantastique entre eux.
Créer des souvenirs mémorables
Clément Trigatti
Et ça, c'est vraiment le cœur. Quand on pense et quand on pense innovation, c'est jamais de dire on va vivre une émotion individuelle. C'est vivre une émotion partagée, que ce soit avec les autres visiteurs ou avec son groupe d'amis ou de famille qui vient. On vient aussi pour sortir du quotidien et se reconnecter des moments de... Je pense que des moments de famille dans un parc, c'est toujours des moments qui restent gravés, qui restent dans les souvenirs aussi après. C'est très important.
Pauline
Oui, bien sûr, ça crée de vrais souvenirs. Ça s'inscrit dans les mémoires et dans l'histoire familiale. Il peut y avoir des rendez-vous, effectivement, d'héritage familial aussi, ça peut faire partie de jolis moments précieux dont on se souvient.
Mirabelle
C'est ce qu'on vient chercher en allant au parc, par exemple. C'est ça, tout à fait.
Conclusion
Pauline
Merci Clément pour ce partage. On va conclure cet épisode super intéressant qui nous a fait découvrir tout l'univers du groupe O'Parks. Alors au final, vous arrivez à créer une vraie unité, une cohérence alors que vous gérez des sites complètement différents. Et ce n'est pas rien parce qu'au final, que tu viennes pour le jardin aqualudique d'O'Gliss, pour les sensations fortes d'O'Fun ou pour dormir dans une diligence à O'tel, tu restes dans la même histoire, celle du voyage outre-Atlantique. Et ça, c'est super fort, surtout en Vendée, il faut le dire. Donc cette thématisation, ce n'est pas juste un décor sympa, c'est le fil rouge qui crée l'immersion, qui relie tout et qui fait que les visiteurs vivent une vraie expérience du début à la fin. Et comme on vient de le dire aussi, ça marque les mémoires d'enfance, d'âme d'enfant, des plus petits aux plus grands.
Et puis, ce qu'on trouve aussi hyper intéressant dans ce que tu nous as partagé, c'est votre façon de communiquer, notamment sur TikTok, qui est un canal de social media absolument incontournable dans le secteur. On sent que vous avez bien compris comment parler différemment selon les publics, tout en gardant une identité de marque claire. Parce que c'est bien ça le défi, en l'occurrence, dans votre groupe, c'est comment s'adresser à la fois aux familles d'O'Gliss, aux ados en quête d'adrénaline avec O'Fun et à ceux qui cherchent une expérience plus immersive avec O'tel. Comment tu fais pour que tout le monde s'y retrouve ? Eh bien, nous, on pense que vous avez clairement montré qu'avec une vraie ligne directrice, c'est possible.
Et au fond, cet échange, notre échange, ça nous rappelle quelque chose d'essentiel. Derrière chaque parc, chaque site de loisirs, il y a des décisions à prendre, des choix pas toujours simples et surtout une vraie volonté de penser d'abord aux visiteurs et au partage de moments précieux qui rompent avec le quotidien de chacun. Et c'est exactement ça qui fait avancer notre secteur et qui le rend aussi passionnant. Alors merci beaucoup de l'avoir incarné dans cet épisode. Merci beaucoup Clément.
Clément Trigatti
Merci à vous deux.
Mirabelle
Et voilà, cet épisode est fini. Un immense merci à Clément Trigatti, responsable communication du groupe O'Parks, pour ce voyage au cœur d'une stratégie aussi immersive qu'audacieuse, et à Tribus Echos Production pour l'ambiance sonore qui donne vie à notre podcast.
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